L’ESPACE D’UNE IMAGE

« J’aimerais partager l’aspect instinctif de la création, l’endroit où l’on fait confiance sans volonté, où l’on sait sans comprendre. J’aimerais entrer dans ce projet en filtrant tout élément qui s’attache à un objectif concret.

J’aimerais créer une véritable bulle qui respire le vacillement, les questions, les essais et l’analyse.
Labourer l’espace du corps et le corps de l’espace pour les laisser se fusionner dans un temps de laboratoire qui nous permette d’observer, d’être témoin de notre induction. » Cindy van Acker

Le public ne sera pas face au processus de création accompli, face à la scène, mais au coeur de l’espace scénique et de la recherche. Son point
de vue sera modifié et rejoindra ainsi une des préoccupations de la chorégraphe au coeur de ce projet: comment cadrer l’action pour obtenir
sur scène l’équivalent d’un plan fixe cinématographique, avec un autre cadrage imposé que celui des simples limites du plateau.

Orsola Valenti, vidéaste, Marthe Krummenacher, danseuse et Cindy Van Acker, chorégraphe se retrouveront dans cet espace privilégié au bénéfice
du solo Obtus, qui sera créé pour Marthe Krummenacher à la Bâtie 2009.
Ce solo a été inspiré par la lecture de Roland Barthes L’obvie et l’obtus : Essais critiques III, Editions du Seuil, Paris, 1982. Sans pour autant que se perde le sens géométrique d’obtus qui pourra devenir une des contraintes de construction des déplacements de la danseuse sur le plateau.