L’agresseur agressé : dans nos métiers la honte n’a toujours pas changé de camp

 

Le TU – Théâtre de l’Usine réaffirme avec force son engagement contre les
violences sexistes et sexuelles, en son sein comme au-delà.

Récemment touchée par une affaire impliquant un membre de longue date, dont les agissements contraires à nos valeurs et à la charte de l’Usine ont été révélés par un audit médiatisé (Tribune de Genève), l’association du Théâtre de l’Usine a mis au vote son exclusion. Au cours du processus, le membre concerné s’est retiré de lui-même. Cet événement, ainsi que le traitement médiatique qui a suivi, nous rappelle l’urgence de continuer à dénoncer les mécanismes systémiques qui perpétuent ces violences. Nous condamnons fermement toutes les violences sexistes et sexuelles, dans les arts de la scène. Promouvoir une scène artistique accessible signifie combattre un système patriarcal et raciste qui légitime ces abus.

Le mouvement #MeToo, initié en 2006 par Tarana Burke, a mis en lumière les violences systémiques subies par les femmes et les personnes minorisées. Pourtant, malgré cette libération de la parole, les médias et l’opinion publique restent trop souvent complices des agresseurs. Récemment, la presse suisse romande a illustré ce biais en centrant son attention sur les conséquences pour l’agresseur, plutôt que sur les répercussions pour la victime. Un titre du Temps en est l’exemple frappant : « Une carrière brisée pour un baiser forcé, vraiment ? » (Le Temps, Marie-Pierre Genecand, 11.09.24).

Les mots ont un poids. Minimiser, romantiser ou nier ces violences, c’est perpétuer une double peine pour les victimes. Peu importe qu’un agresseur soit perçu comme un « mec bien ». Comme l’a démontré l’affaire Pélicot, il n’existe pas un profil type d’agresseur sexiste et/ou sexuel. À ce sujet, Victoire Tuaillon, journaliste et autrice, le rappelle : « Il est fréquent que les hommes s’apitoient sur leur sort et se convainquent qu’ils sont les victimes ». Ce processus de victimisation, couplé à des préjugés racistes et classistes, permet aux agresseurs de se dédouaner.

Le TU dénonce également la banalisation des violences sexistes et sexuelles, qui s’inscrit dans ce que la chercheuse Liz Kelly nomme le « continuum de la violence sexuelle ». Avec ce concept, elle explique que les violences sexistes et sexuelles sont interconnectées et nourries par les mêmes mécanismes oppressifs, de la blague sexiste qui semble anodine jusqu’au féminicide.

Non, un baiser volé n’est pas romantique. Il est temps que la honte change de camp, que les médias cessent d’offrir une tribune complaisante aux agresseurs, et que notre société cesse de réduire les victimes au silence.

Le TU reste déterminé à créer un espace où : la parole des victimes et des témoins, même anonyme, est écoutée et prise au sérieux, tout geste et/ou langage équivoque ne seront pas tolérés. Une aide et des ressources ciblées pourront être mis à disposition.

Ici déjà quelques exemples non-exhaustifs :

 

Le TU – Théâtre de l’Usine réaffirme avec force son engagement contre les
violences sexistes et sexuelles, en son sein comme au-delà.

Récemment touchée par une affaire impliquant un membre de longue date, dont les agissements contraires à nos valeurs et à la charte de l’Usine ont été révélés par un audit médiatisé (Tribune de Genève), l’association du Théâtre de l’Usine a mis au vote son exclusion. Au cours du processus, le membre concerné s’est retiré de lui-même. Cet événement, ainsi que le traitement médiatique qui a suivi, nous rappelle l’urgence de continuer à dénoncer les mécanismes systémiques qui perpétuent ces violences. Nous condamnons fermement toutes les violences sexistes et sexuelles, dans les arts de la scène. Promouvoir une scène artistique accessible signifie combattre un système patriarcal et raciste qui légitime ces abus.

Le mouvement #MeToo, initié en 2006 par Tarana Burke, a mis en lumière les violences systémiques subies par les femmes et les personnes minorisées. Pourtant, malgré cette libération de la parole, les médias et l’opinion publique restent trop souvent complices des agresseurs. Récemment, la presse suisse romande a illustré ce biais en centrant son attention sur les conséquences pour l’agresseur, plutôt que sur les répercussions pour la victime. Un titre du Temps en est l’exemple frappant : « Une carrière brisée pour un baiser forcé, vraiment ? » (Le Temps, Marie-Pierre Genecand, 11.09.24).

Les mots ont un poids. Minimiser, romantiser ou nier ces violences, c’est perpétuer une double peine pour les victimes. Peu importe qu’un agresseur soit perçu comme un « mec bien ». Comme l’a démontré l’affaire Pélicot, il n’existe pas un profil type d’agresseur sexiste et/ou sexuel. À ce sujet, Victoire Tuaillon, journaliste et autrice, le rappelle : « Il est fréquent que les hommes s’apitoient sur leur sort et se convainquent qu’ils sont les victimes ». Ce processus de victimisation, couplé à des préjugés racistes et classistes, permet aux agresseurs de se dédouaner.

Le TU dénonce également la banalisation des violences sexistes et sexuelles, qui s’inscrit dans ce que la chercheuse Liz Kelly nomme le « continuum de la violence sexuelle ». Avec ce concept, elle explique que les violences sexistes et sexuelles sont interconnectées et nourries par les mêmes mécanismes oppressifs, de la blague sexiste qui semble anodine jusqu’au féminicide.

Non, un baiser volé n’est pas romantique. Il est temps que la honte change de camp, que les médias cessent d’offrir une tribune complaisante aux agresseurs, et que notre société cesse de réduire les victimes au silence.

Le TU reste déterminé à créer un espace où : la parole des victimes et des témoins, même anonyme, est écoutée et prise au sérieux, tout geste et/ou langage équivoque ne seront pas tolérés. Une aide et des ressources ciblées pourront être mis à disposition.

Ici déjà quelques exemples non-exhaustifs :

Le texte simplifié n'est pas disponible.

TU — Théâtre de l’Usine
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1204 Genève

+41 22 328 08 18
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Théâtre de l'Usine 2025
Graphisme : Louise Nelson
Site internet : Daisybell